Petite pause bien méritée [PV NIKKI]

*Acteur* Messages : 11 Date d'inscription : 21/02/2010 Age : 30

Cela faisait maintenant presque qu'un mois qu'Arthur était arrivé à Montréal et qu'il tournait ce film. Il n'avait rien du tout contre Montréal, c'était d'ailleurs une très jolie ville mais il devait bien avouer que New York lui manquait, son chez soi. Il n'avait aucun repère ici à part les caméras et les paparazzi. Super repères n'est-ce pas. Néanmoins vous direz, il se plaint alors qu'il a une vie de rêve. C'est vrai, des tonnes et des tonnes d'adolescents le vénèrent. Partout où il passe, on se bouscule pour avoir un autographe de lui ou ne serai-ce que pour l'approcher et si par chance, on est au bon moment et au bon endroit on peut avoir une photo de lui. Oui mais voilà la vie avec la paillette, c'est bien beau tout le monde en rêve mais il y a de grands moments de solitudes à supporter. On ne sait jamais vraiment à qui faire confiance et combien de vrais amis a-t-il ? Il peut les compter sur les doigts de la main parce que la plupart des personnes qui se disent ses amis ne sont que des connaissances pour le travail ou ceux qu'ils veulent profiter de sa célébrité et de son argent. Finalement vous la trouvez toujours autant enviable sa vie ? Mais pour conclure il y a tout de même plus de bons côtés que de mauvais.

Enfin en cette belle journée, Arthur profitait de son temps libre pour faire une promenade à la plage. Ses temps libres étaient tout de même assez rares même si les pauses de cinq, dix minutes étaient plus nombreuses. Néanmoins là il disposait de toute une matinée ce qui est quand même énorme. Le rythme imposait par la réalisateur ne gênait pourtant pas Arthur parce qu'il aimait travailler et surtout que les choses soient bien faites. Vous ne le verrez jamais s'énerver quand il faut retourner une scène, limite c'est lui qui dit qu'il faut la retourner. Que voulez-vous, c'est un perfectionniste mais comme il est humain comme tout le monde, il apprécie des moments de répit. Il avait bien pensé s'enfermer dans sa chambre d'hôtel et de jouer un peu de la guitare mais il avait besoin de prendre le soleil. En plus, ça allait sentir le phoque. Bonjour les odeurs. C'est ainsi qu'il atterri à la plage. Pour l'occasion, il avait mis un camouflage. Les lunettes de soleil, un chapeau. Enfin vous voyez un peu la panoplie. Faut dire qu'il avait pas envi d'être harceler. Il avait juste envi de se reposer et de réfléchir.

Cela faisait presque une semaine qu'Arthur pensait à une seule et même fille. D'elle il ne savait pas grand chose à part qu'elle s'appelait Nikki. Elle s'était retrouvée sur le tournage un jour et ils avaient parlé, simplement et la personnalité de la demoiselle l'avait tout de suite plu. C'est vrai il n'avait pas vraiment l'habitude de parler à des gens comme Nikki, des personnes vraies qui ne jouaient pas avec lui. Il avait bien essayé de la retrouver mais il n'avait pas vraiment d'informations pour le moment et puis on lui avait dit qu'il fallait mieux qu'il se concentre sur le film plutôt que sur des filles. Comme si c'était le problème, il était bien le plus professionnalisme. Nikki restait donc un grand mystère pour lui. Ce qui franchement ne le réjouissait pas vraiment puisqu'il voulait en savoir plus sur elle.

Arthur s'avançait d'un pas assuré sur la plage, il n'y avait pas vraiment beaucoup de personnes. Quelques unes faisaient un footing, d'autres s'amusaient et lui, il se contentait de marcher. Et puis Arthur aperçut une jolie blonde. Au début ça ne l'intéressa pas plus que ça et puis en la regardant de nouveau il reconnut qu'il s'agissait de Nikki. Il l'avait retrouvé et ça par pur hasard, n'était-il pas chanceux ? Il s'avança vers elle et lui dit

ARTHUR - Nikki ?

Arthur espérait vraiment que ça soit elle. Si ça n'était pas le cas, il serait vraiment déçu...

* J'vais le tuer ! I swear ! *

Encore une fois, Nikki venait de passer un avant-midi terrible. Mais cette fois-ci, cela avait été pire qu'à la normale. Ce matin là, Nikki était partie de chez elle, vêtue d'un short noir, de bas de nylon, un t-shit ample blanc et une veste noire, comme d'habitude quoi ! Par contre, si elle avait su ce qui allait se passer, elle aurait probablement choisi quelque chose d'un peu plus... habillé, donc peut-être un jean à la place d'un short.

Enfin, Nikki était arrivée au travail, et comme à son habitude, elle avait été obligée d'aller chercher le café du cryptologue pour qui elle travaillait. Ensuite, celui-ci lui demanda de classer les e-mails qui venaient d'arriver par ordre d'importance. Au moins, cette tâche était intéressante pour Nikki, qui notait tout ce qui pourrait être utile afin que l'un de ses amis, mieux connu sous le nom de Dick's Revelations, puisse écrire un article sur les derniers ragots que les gens se racontaient par e-mail sans savoir qu'une personne, Nikki en l'occurence, pouvait les lire à tout moment de la journée. Ce travail, c'était probablement le moins pire à faire pour elle dans cette entreprise, puisqu'elle prenait le temps de les lire, pas seulement les classer au hasard. Si elle faisait cela toute la journée, elle n'aurait probablement pas eu des envies meurtrières.

Tout changea quand elle entendit une voix qu'elle reconnaissait, malheureusement, parmi tous les bruits qui avaient au Nodal 4. Son père, un des investisseurs était venu faire le tour pour voir la progression de l'entreprise ! Il fallait bien que Nikki retienne de quelqu'un pour être aussi provocatrice, et c'était malheureusement de son père qu'elle tenait ce défaut, ou cette qualité, tout dépendant du sens dont on le voyait. Enfin, son père ne put s'empêcher de venir passer un commentaire, négatif, sur Nikki. Premèrement sur sa tenue vestimentaire, ce qui n'était pas surprenant, puis ensuite sur sa façon de travailler, et finalement en disant qu'elle était une bonne à rien, qu'elle ne devrait pas porter son nom. À ce moment, Nikki ne put en supporter davantage. Elle alla prendre son sac et partit du Dorchester Decode Center, sans oublier de cracher sur une des chaussures de son père devant tout le monde, prétendant qu'elle avait eu un chat dans la gorge. Furieuse, elle avait claqué la porte d'entrée, avait pris sa voiture et était partie.

Sachant que si elle ne voulait pas tout détruire dans son appartement, il faudrait qu'elle trouve un endroit pour se calmer, un endroit où il n'y aurait rien à briser, parce qu'elle sentait que si quelque chose, ou quelqu'un, venait se mettre dans son chemin, seulement pour lui demander où était la station de métro la plus proche, elle allait l'envoyer promener vite fait. Nikki avait un tempérament comme ça, elle devait prendre un moment pour se calmer, surtout qu'en ce moment, elle était profondément blessée dans son orgueil, et elle avait des intentions meurtrières envers son père, plus que jamais.

Cet endroit plutôt neutre, elle le trouva dans la plage de l'ile Sainte-Hélène. Il faisait beau, et il n'y avait pas grand-monde, c'était le moment idéal. Nikki sortit alors de sa voiture, sans rien sauf son sac à main, et alla s'asseoir sur le sable, regardant le fleuve, et finalement le centre-ville qui se dessinait devant elle. Soudainement, elle entendit son portable sonner. Elle le sortit pour regarder qui appelait, et voyant que c'était son père, elle ignora l'appel. Quelques minutes passèrent encore, et soudainement, derrière elle, elle entendit une voix appeler son nom. Aveuglée par sa colère, elle était persuadée que c'était son père qui l'avait suivie, et sans se retourner, elle dit:

- Fiche-moi la paix, vieux crétin !

Nikki eut soudainement l'impression que le timbre de voix de la personne qui avait prononcé son nom était arrivé un peu trop tard à son cerveau, et elle se rendit compte seulement après avoir répondu sèchement que ce n'était pas du tout la voix de son père, mais plutôt une voix qu'elle n'avait pas entendu depuis plusieurs années, qu'elle n'avait pas entendu assez à son goût. Doucement, elle se retourna pour se retrouver face à face à Arthur, un jeune acteur dont Nikki n'était pas nécessairement fan, mais avec qui elle avait parlé uen seule fois il y avait quelques années de cela. Cette conversation n'avait jamais été effacée de sa mémoire d'ailleurs. En se retournant pour se rendre compte qu'elle avait raison, elle mit sa main sur sa bouche et ecarquilla les yeux, confuse pour une des premières fois de sa vie. Mal à l'aise, elle dit:

- Oh... je... je m'excuse, je ne pensais pas que c'était toi... Je suis vraiment dé..désolée...