Discussion entre collègues de travail { Eden }

Un soir de match signifiait beaucoup plus pour Cheyenne que pour le reste de la population montréalaise. Il s'agissait du moment où elle devait travailler, s'assurer que la foule encourage toujours son équipe favorite, les Canadiens de Montréal. Ayant été placée dans la section des grands amateurs qui obtenaient des billets à bas prix, mais qui faisaient leur bonheur, Cheyenne s'amusait toujours beaucoup, au point qu'elle oubliait l'identité de l'équipe qu'elle encourageait, ce qui l'arrangeait par moment, puisque c'était la plus grande rivale de l'équipe dans laquelle son père jouait, soit celle de Boston.

Le soir du match, Cheyenne était arrivée à l'avance au Centre Bell pour ne pas avoir à se faufiler à travers les partisans, qui attendaient un match plutôt intéressant, Cheyenne pouvait en témoigner par connaissance de cause. Vêtue d'un jean, d'un chandail aux couleurs du Canadien de Montréal, et à ses pieds, des Converses noires pour être le plus confortable possible, et une queue-de-cheval pour attacher ses cheveux, Chey' s'était rendue avec ses autres collègues de travail dans les gradins en attendant que le match commence. Une fois que celui-ci fut débuté, Cheyenne fut tout de suite emportée par la ferveur des partisans, et le match lui-même. Si bien qu'elle ne prit jamais de pause, pas même durant les arrêts de jeu, ou bien entre deux périodes, puisque ce soir-là, les partisans étaient vraiment en forme.

Quand le match se termina par une victoire de l'équipe locale, soit les Canadiens, Cheyenne put finalement s'arrêter un peu, reprendre son souffle. Pour ce faire, elle décida d'aller au bar, le plus gros du Centre Bell, que les gens commençaient à déserter à la fin du match pour rentrer chez eux. Le bar était presque vide quand Cheyenne y entra, mais elle savait qu'il devait rester ouvert environ deux heures après le match. Quand elle entra, elle alla s'asseoir sur un tabouret, en face du comptoir, et demanda à la personne qui était là, sans pouvoir savoir de qui il s'agissait, puisque la personne en question était de dos:

- Tu peux me donner une bière, s'il te plait ?

Cheyenne se permettait de parler ainsi avec les employés du bar, puisqu'elle venait passer du temps à cet endroit à la fin de chaque match. Elle connaissait tous les employés, elle savait qu'ils ne seraient pas insultés de l'entendre parler de cette façon.

*Serveuse au Centre Bell* Messages : 8 Date d'inscription : 24/12/2009 Age : 30

Je ne m’intéresse pas vraiment au match de hockey. Je trouve ça ennuyant et barbant. Voir tout ces types courir à droit à gauche après une balle, ressemble à un concours de chien.

Comme d’habitude, j’étais arriver en avance à mon lieux de travail, le center Bell, un bar très réputé et qui paye bien, quand les client vous laisse un pour boire.
Lorsque j’arriva au Center Bell, j’étais l’une des première arriver. J’allasse donc dans les « vestiaires », là où on pouvait ranger nos affaires, sac à main etc… avant le service. Je posa donc mon vieux sac à bandoulière et retira mes ballerine, pour enfiler une bonne vieille de converse noir, assortit à mon jean délavé, accompagner de mon tee-shirt qui avait traversé le continent. Je me regarda dans le miroir et refit mon chignon, c’est bien plus pratique pour servir les clients, au moins ils ne se plaignent pas d’un cheveux dans le verre ou je ne sais autre truc désagréable.

Le service commença enfin, et j’étais largement prête à accueillir les amateurs de hockey. Aussitôt dit aussitôt fait. Derrière mon comptoir, je servais bière, whisky, et tout autre alcool, auxquels je n’ai jamais oser gouter.

Le service terminer après avoir eu de nombreuse interpellation déplacer, comme chaque fois qu’il y a un match. Je devais rester ici jusqu’à la fermeture.
Alors que j’étais entrain de rincer les verres, nettoyer les table et de nouveaux laver les verres, une voix féminine m’interpella. Elle me demanda une bière. Je répondis alors non surprise de son interpellation plus que familière et amicale:

« De suite! »

Je m’activa alors à lui en servir une, bien fraiche, dans un verre que je venais juste de finir de laver, brillant et propre, tel un bijoux.

« Voilà mademoiselle. »

Je la reconnue, il me sembla du moins, elle travaille ici aussi.
Je me tourna de nouveaux et pris un verre d’eau, j’étais essouffler, et fatiguer. Je m’amusa, en pleine réflexion, avec mon verre d’eau, je regardai le fond et m’amusai à faire tournoyer l’eau, dont la lumière du bar se reflétai. Je ne l’avais pas vue aujourd’hui, l’inconnue qui demande toujours à ce que je le serve. Si ça se trouve il avait à faire.
Tout en regardant le verre, j’imaginai son visage dans les reflet de l’eau. Vraiment, il m’obsède jusqu’à ce que je l’imagine dans mon verre! Ridicule!

Cheyenne aimait beaucoup le hockey, et c'était ainsi depuis qu'elle était enfant. Fille d'un grand joueur, elle ne pouvait pas faire autrement que d'apprécier le sport que son père pratiquait depuis qu'il était jeune et qu'il pratiquait encore à chaque jour avec une équipe de niveau national. Cheyenne avait tenté de jouer à son tour au hockey, mais elle s'était rendu compte que sa passion se tournait plus vers l'informatique, et c'est pourquoi elle gardait toujours un contact avec le hockey, même si elle ne pouvait plus vraiment prendre pour l'équipe de son père au niveau professionnel.

Certains employés savaient que dans son coeur, Cheyenne ne prenait pas pour le Canadien de Montréal, qu'elle détestait même cette équipe, et qu'elle était plutôt pour l'équipe de Boston. C'était compréhensible: Son père jouait dans cette équipe et il en était l'assistant-capitaine ! Certains la taquinaient avec cela, faisaient semblant de la renier, chacun avait son opinion là-dessus et ce, peu importe l'employé, et cela passait par les vendeurs de hot-dogs jusqu'aux employés du bar de l'aréna, avec qui Chey' était familière, puisqu'elle s'y rendait toujours à la fin de match, boulot ou pas.

Cheyenne pensait avoir affaire à une personne qu'elle connaissait au bar, mais elle se rendit compte que ce n'était pas le cas. Cependant, elle ne se sentait pas mal de se sentir aussi familière, puisqu'elle le serait probablement avec cette fille, tout simplement. Lorsque celle-ci lui apporta son verre, elle dit:

- Merci ! Au fait, je ne t'ai jamais vue ici. Tu es nouvelle ?

En attendant sa réponse, Cheyenne ne put s'empêcher de sortir son téléphone portable de sa poche pour aller voir, à l'aide d'une simple application, le résultat du match que son père disputait le soir même dans l'Ouest canadien. Elle sourit quand elle se rendit compte qu'au début de la troisième période, son équipe menait trois à zéro.

*Serveuse au Centre Bell* Messages : 8 Date d'inscription : 24/12/2009 Age : 30

Alors que j’étais plongé dans mon verre, son image s’effaça, je ne le vis car je ne revenais à la réalité. Dommage! J’aurai bien voulu le regarder comme ça pour toujours.
La jeune femme à qui je venais de servir une bière, me demanda si j’étais nouvelle. Pourtant non, cela faisait environ deux semaines que je travaillai ici. Elle ne m’a pas reconnue surement parce que je tente de me faire discrète, malgré l’inconnue qui attire les regards et qui ne cesse de me fixer.

Je posa mon verre dans l’évier et me tourna de nouveaux vers la jeune fille. Je n’aimais pas trop discuter comme ça, je me sent toujours mal à l’aise. Surement parce que je me suis toujours mise à l’écart. Chose qui me joue des tours à présent.

« Euh on peut dire ça…comme ça. Ça fait environ deux semaines que je travaille ici. »

Je me sentis bêtement rougir. Vraiment c’est ridicule, rougir comme ça, pour avoir dit une phrase c’est stupide.

« euh…je m’appelle Eden! »

Voilà c’est bien, présente toi, c’est un bon début.

« Je viens de Paris, j’avais besoin d’un boulot et j’ai trouvé celui-ci, cela va faire presque trois semaines que j’y travailles. »

Bon si ça pouvais évité, qu’elle me passe un interrogatoire, c’est bien. Elle est peut-être gentille, mais je bloque. Ma timidité me bloque. Rien que là, je me sens plus que mal à l’aise.

Même durant les premiers jours que Cheyenne avait travaillé au Centre Bell, elle n'avait pas été timide avec le reste des employés. Ayant une grande connaissance en ce qui concernait le hockey, la jeune femme s'était intégrée très rapidement au reste du groupe, qui se moquaient bien du fait que le père de Chey' était joueur pour les plus grands rivaux de l'équipe locale. Contente d'avoir été accueillie aussi rapidement et facilement, Chey' s'était assurée que ce soit pareil pour les autres, pour les nouveaux qui arrivaient. Cheyenne considérait qu'une personne était nouvelle dans l'équipe quand Cheyenne ne la connaissait pas. Elle apprit d'ailleurs que cela faisait deux semaines que la jeune femme avec qui elle avait entamé la conversation.

- Oh c'est possible que je ne t'ai pas vue, je ne travaillais pas la semaine dernière. En tout cas, bienvenue dans l'équipe ! Moi je suis animatrice de foule, je viens toujours prendre quelque chose ici après le match, donc tu risques de me voir souvent.

L'équipe n'avait eu qu'un seul match à domicile, et puisque celui-ci avait eu lieu contre Boston, comme à son habitude, Cheyenne ne travaillait pas. Elle était venue pour dire bonjour à son père, mais n'était pas restée avec les autres, tout simplement parce que durant les matchs contre Boston, Cheyenne était considérée comme une rivale l'espace d'une soirée.

- Moi c'est Cheyenne, ravie de te connaître !

Cheyenne faisait son possible pour mettre Eden à l'aise, d'autant plus que celle-ci s'était présentée, et que maintenant, elle lui racontait qu'elle venait de Paris et qu'elle avait besoin d'un emploi. Cheyenne n'avait pas eu nécessairement besoin de ce travail pour subvenir à ses besoins, mais elle avait décidé de le faire quand même. Malgré tout, elle comprenait ce que c'était, de changer de ville.

- Un peu comme moi. Je suis arrivée ici il y a deux ans. Je suis née à Philadelphie, mais je suis allée à l'université à Boston.

Encore une fois, Cheyenne tenta de faire un effort pour mettre Eden à l'aise dans son travail. Elle lui demanda alors:

- Montréal, ça doit être différent de Paris, je me trompe ?